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Français > Anglais : Roman de 225 pages

Roman
225 pages
2 mois

Exemple du texte :
CHAPITRE 1

Née dans un royaume de l'orient, elle savait qu'elle porterait un jour le flambeau d'une révolution féminine. En elle vivait un dragon qui se réveille lentement. La domination masculine, elle la vivait dès son enfance. La violence physique, les viols lui brisaient le cœur. Elle s'instruisait, elle admirait les féministes à travers le monde. Des femmes qui s'étaient tenues debout, des femmes qui continuent à lutter pour le droit à l'égalité. Depuis sa chambre, elle dévorait les pages des livres, écoutait des documentaires sur la condition féminine en occident. Des documentaires qui font trembler les hommes, les livres qui donnent des frissons à son royaume et créent les chaos dans la tête de sa mère. Elle regardait d'un autre œil, cette mère qui se plaisait de son rang de la seconde épouse. Elle la grondait chaque fois qu'elle fit excursion dans ma chambre, elle avait l'impression que les secrets de sa vie se trouvaient dans ces manuscrits qu'elle surnommait l'œuvre de Satan. Le respect oblige, elle devait se soumettre à l'apprentissage des travaux domestiques. Savoir tenir le foyer en tant que femme soumise sans droit de parole. Elle comparait le cerveau de sa mère à celui d'une poule picorant dans la basse cour. Karima constatait que le comportement agressif de sa mère coïncidait avec la journée qu'elle devint l'épouse élue. Ce jour-là, elle devait passer la nuit dans la chambre du maître. Elle se faisait belle, désirable. Elle prenait un bain inhabituel, la domestique lui frottait le corps. Si elle était un reptile, elle se débarrasserait de son épiderme. Karima avait rarement vu sa mère ayant le souci de détail de son tenu. Elle réquisitionnait la cuisine, elle préparerait le repas qui devait égayer cette rencontre sensuelle. La rivalité entre la première épouse fut une lutte d'intérieure sans aménagement. Mais devant les enfants, elles se conformaient aux règles coutumières. Son père avait sa chambre indépendante, les épouses ne le recevaient pas dans les leurs. Elle voyait sa mère, se transformer en une adolescente en quête de son premier baiser. Ce bonheur qu'elle tirait de son bord comme une couverture enrageait sa rivale. Celle-ci cherchait déjà, comment tourner le vent de son côté. Karima n'eut pas compris la séduction par la qualité du repas que souvent, les hommes dévorent collectivement sans dire merci. Dans les yeux de sa mère se dessinait le désir de ravir la première place à sa rivale. Karima comprenait mal que les hommes mangent seuls, les femmes dans un coin. À l'école, elle entendit des horreurs à la récréation. Des femmes battues pendant et après le rapport sexuel, des filles violées. Des domestiques féminines sans identité, servants à aiguiser l'appétit des obsédés cruels. Elle entendit sa cousine raconter que son oncle tenait en captivité une Philippine. Il confisqua son passeport, il la maltraitait, il la violait. Chaque jeudi, un professeur dirigeait des débats d'idée en classe. Débats d'idée ? Elle le disait entre parenthèses, car, il ne faudrait pas prononcer des mots considérés blasphèmes ou offensant. Les filles étaient limitées à des critères déjà établis, qui ne laissaient pas place aux libres expressions. Ce matin-là, elles discutaient du rôle de la femme dans la société, bien sûr des femmes de son royaume, bien que voilées aimaient le modernisme interdit. Elle se révoltait devant une société des hommes, brimant les droits des femmes. Karima n'allait pas du dos de la cuillère, dénonçant les sévices corporels que subissent les femmes. Souvent, ses idées dérangent. Elle se faisait couper la parole. Son père, toujours en voyage, ne répondit jamais à ses questions. Il s'enfermait dans sa chambre, il écoutait sa vidéo rapportée de son séjour à l'étranger. Ce qu'il considérait hier encore blasphème, devint normal. Il était membre d'un club sexuel, pour ne pas dire sectes. Là, l'alcool coulait à flot il se permettait tout sans restriction. La musique disco dans un décor spécial, des femmes aux seins nus. Il se collait tantôt à une tantôt à l'autre les tirant par les bouts des seins. Il les embrassait la bouche ouverte, il dansait comme un fou.
Le muezzin appelait à la prière, Abdel se précipitait dans sa toilette. Quand il eut fini, il se dirigea vers la petite mosquée du quartier. La voie était libre, Karima perquisitionnait de fond en comble l'appartement de son père. Qu'est cherchait-elle ? Elle tombait sur un trésor bien gardé, c'était des DVD qu'Abdel ramenait du voyage, gardées sous clé. Elle les jouait, elle découvrit le visage de son père, entouré de plusieurs jeunes femmes nues. Elle était là, devant une scène qu’elle n’avait jamais imaginée. Surprise, stupéfaite. Choquée, insultée, révoltée. Elle n’aurait pas cru si quelqu’un lui décrivit le comportement bestial de son père. Elle crierait à la diffamation, elle le défendrait corps et âme. Un moment de silence lui permit de galvaniser son énergie devant ces faits accomplis. Elle était consciente qu’elle ne réussira pas à le changer, il est dieu et maître de la famille. La musique était de sa génération, Abdel avait-il vraiment vécu son adolescence ? Ou bien aurait-il été mal sevré ? Se demandait-elle. Elle ramassa par terre une clé USB qu’elle se pressa à mettre dans sa poche, elle augmenta le volume, elle se mit à danser, chantant à tue-tête.
Abdel sortit de la mosquée, de loin, la musique vint à ses oreilles. Il courut depuis le seuil de la porte, il montait en vitesse les marches donnant accès à son appartement. Il saisit Karima d'une main ferme, il la fit agiter de toutes ses forces. Elle était perdue, elle ne comprenait plus l'utilité de se prosterner chaque jour demandant la grâce de Dieu et en même temps se livrer à des activités indignes. Elle fut la seule personne de la famille à découvrir ses secrets, cela ne va pas sans conséquence. Dans sa colère incontrôlable, Abdel lâcha le gros morceau. Il prit son sabre, il lança un cri stérique. Karima tremblait de tous ses os, il menaçait de lui couper la tête, de jeter son corps aux vautours du désert. Il la giflait, à mainte reprise, il la soulevait, il la regardait dans les yeux, il lui criait en ce terme : « En sortant d’ici, tu n’as rien vu ! Si j’entends des ouïes dire, tu es morte Karima ! » Quand il eut fini sa crise, il la parachutait dehors. Elle se tordait des douleurs abdominales, elle se rendit dans sa chambre sans mot dire. Quelques minutes plus tard, elle se levait du lit, elle allait se regarder dans le miroir. De sa petite poche, elle retrouva la clé USB. La curiosité de connaitre le contenu l'eut conduit à son ordinateur portable. Elle prenait soin de fermer la porte de sa chambre, elle ouvrit les fichiers. Elle tombait dans une mine d'informations sensationnelles, l'agenda des voyages de son père à l'étranger s’y trouvait. En rubrique du dossier, elle lisait l'introduction d'un homme souffrant d'affection qui haïssait son entourage. En Amérique, il parlait des escortes, dont les corps sensuels, la beauté pourvue de sang divin ne se comparait pas aux humaines qu'il connut. Il s'attardait sur leurs anatomies, leurs corpulences dessinées sur mesure afin de satisfaire ses caprices, ses beaux yeux, sa libido. Il se logeait dans les hôtels les plus dispendieux, l'argent ? Il n'en sait trop quoi en faire, il donnait l'impression que tout poussait sur l'arbre dont la récolte se faisait à l'automne lorsque les feuilles tombent sous forme des billets.
Karima aimait l'Amérique, ce continent unique dans son genre l'influençait autant que son père était. Vivre à l'américaine fut ses rêves, comment y aller sachant qu'elle ne pouvait voyager seul. Elle entrevoyait déjà la réaction de son père qu'une femme orientale n'était pas conçue pour affronter en solo le monde occidental. Cela ne la mettait pas en colère, elle voudrait voir de ses yeux les amazones nues qui rendirent Abdel fou au point de les mentionner à plusieurs endroits dans le fichier USB.
Laissant l'Amérique de côté, il parlait du Maroc véritable mine des femmes faciles dont les recruteurs payés à fort prix, les trillaient sur mesure puis les conduisaient dans une villa somptueuse construite à coup des millions dans le but d'agrémenter son séjour passionnel. À défaut des femmes escortes d'Amérique, c'étaient des flics qui l'accompagnaient, ils faisaient le quai devant les boîtes des nuits à Casablanca. On aurait tout vu qu'un coureur de jupons se fait garder en homme d'État afin de lui permettre de draguer au maximum les jeunes filles en situation financière désastreuse. Karima sauta le chapitre qui décrivit les multiples ébats sexuels, les orgies bien orchestrées par plusieurs de ses amis faisant partie de son excursion depuis l'Arabie lointaine.
Karima ne comprenait pas le comportement de son père, cet homme qu'elle connait sous un autre angle, il prêchait la droiture. Elle n'avait jamais l'idée qu'il puisse être pire que les infidèles. Il lui vint à l'idée de connaitre d'autre monde, de confirmer sa foi envers Dieu après les débâcles de son père. L'été apporta les vacances, elle fit partie de groupe de filles ayant choisi le voyage organisé à la destination de Paris. Elles débarquèrent à l'aéroport Charles de Gaulle. À Paris, une affiche attirait l'attention de Karima. Il s'agissait d'une conférence islamique que donnait un jeune prêcheur de la droiture. Le sujet l'avait plus, elle insistait d'y assister. Il faudrait d'abord trouver les billets d'entrée, convaincre quelques consœurs de se joindre à elle. À la surprise de Karima, toutes filles voulaient l'accompagner. Venant de l'antre islamique, elles se demandaient ce que le jeune orateur leur apprendra qu'elles ne savaient pas. La salle fut comble. Sur l'estrade, une grande table fut posée au milieu. Trois chaises attendaient d'être occupées. Soudain, le brouhaha fit place au silence. Déjà, on gageait. Lesquels des trois seraient l'orateur. Il faut que ce qu'ils auraient à dire touche les cœurs des croyants. Autrement, la salle se viderait aussi vite qu'elle s'était remplie. Le jeune homme du milieu bien à l'aise, il prit la parole après une brève présentation de l'organisateur. Le jeune orateur que j'appellerai Sultan se levait de sa chaise micro en main. La simple salutation qu'il fit causa un applaudissement nourri de la foule. Si elle était chrétienne, Malika qualifierait cet orateur de messier qu'elle recherchait dans sa quête de justice aux femmes. Mais il fit plus, sa mission ne se limitait pas à une cause spécifique, il galvanisait l'ensemble de ce qui régit l'islam. Il disait qu'il n'y a pas pire ennemi de l'islam que ceux qui prétendent être le gardien devant Dieu. Des telles personnes il faudrait les mettre dehors de la Mecque. Il parlait de l'événement des hommes purs sans tâches, des hommes pieux qui prendraient leurs places sans dérogation. Il disait : « Depuis plusieurs années, on salit et ridiculise le nom de la religion la plus juste, la plus prestigieuse par des hommes, des femmes, ceux dont on appelle les infidèles, les barbares, ceux qui ne connaissent pas le fondement de l'islam. Je m'adresse surtout à ceux qui s'attribuent le titre musulman. Seulement s'ils connaissaient la signification de ce mot, ils se repentiraient à vie. Musulman signifie respectueux à l'enseignement de Dieu. Ceci veut dire que tu ne mentiras point, tu ne tueras point, tu vivras dans la paix et le partage, tu aideras ton prochain, tu ne jugeras point afin que tu ne sois pas jugé. Mes frères, mes sœurs, contrôlez vos colères, vos excès de langage. Observez vos prières, faites des sacrifices aux pauvres de ce monde, demandez la grâce de Dieu », la période des questions fut dure, l'orateur devait se défendre de ses déclarations. La question venait d'un homme qui refusait qu'on lui fasse la morale. Il se levait puis il donnait son opinion : « De qui avez-vous reçu la mission de nous sermonner ? Vous n'avez pas à définir qui est musulman et qui ne l'est pas ! Vous n'êtes pas Dieu ! » Sur ce mot Sultan se gargarisait la gorge, il répondit avec classe : « Par la grâce de Dieu je suis son humble serviteur, je peux vous dire qui n'est pas musulman. N'est pas musulman celui qui ne respecte pas l'enseignement de Dieu. Beaucoup parmi vous pensent qu'ils sont musulmans parce que leurs parents le sont, mais ils se trompent. Le refus de se soumettre aux purs enseignements de Dieu les exclus de l'islam, leur présence une mosquée serait du blasphème. N'attendez pas que vos parents puissent vous faire entrer au paradis comme ils vous font entrer dans leurs maisons. Malgré leur croyance, ils n'ont pas ce pouvoir. Tout musulman doit se purifier, se garder de ne pas commettre des actes impurs, répugnants. Le bon musulman ramasse son trésor pour l'autre monde, ce trésor constitue uniquement de ses oeuvres. En vérité je vous le dis le jour de votre enterrement vous serriez dépouillés de tous vos biens, seulement vos œuvres vous resteront. Écoutez mon frère, si vous pensez que vous êtes automatiquement musulman sans observer les prières parce que vos parents le sont, vous faites fausse route ! Les enseignements de Dieu ne donnent aucunement le droit de tuer à son nom tout puissant, rependez-vous ! Je prêche la pureté de l'islam. Vous n'êtes pas musulman lorsque vous vous livrez à des activités terroristes, vous n'êtes pas musulman lors que vous cessez de pratiquer. Dans quelle sourate du Saint Coran, Dieu ordonnait aux croyants de se charger d'une bombe corporelle, de tuer des innocents ? Seul Allah le miséricordieux peut mettre terme à la vie qu'il a créée. Refuser la droiture dans l'islam, refuser de se soumettre aux enseignements de Dieu vous exclut de l'islam mes frères ! Mes soeurs ! La justice appartient à Dieu, nous nous défilerons un à un devant lui le jour du dernier jugement. Il n'y a pas de paradis

Sprachrichtung:

Französisch > Englisch

Service:
Übersetzung

Fachgebiet:
Kunst / Unterhaltung

Status: Geschlossen (es können keine Angebote mehr abgegeben werden)

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